Vue aérienne de Champdolent
Vue aérienne de Champdolent

Il était une fois Champdolent. Comme toutes les cités nées au bord d’un fleuve, l’histoire de Champdolent est intimement liée à La Boutonne.

C’est entre la Charente et la Boutonne qu’eut lieu vers 860 un combat mémorable entre les gens du pays sous les ordres de Taillefer de Bourgogne et une horde de vikings. Plus tard, une nouvelle bataille sanglante les opposa aux sarrazins. Les noms des lieux témoignent de ce passé houleux. Champdolent : campos doloris, les champs de la douleur ; la prairie de Poignard (photo) ; les villages de la Lance et de la Baudrière.

Sur la Boutonne encore se sont élevés les trois châteaux de Champdolent.

Du premier, il ne reste dans les prairies bordant la rivière, que les traces de ses fondations visibles du ciel.

Un incendie a détruit le deuxième, le « logis de Bellébat » vers 1838. Il ne reste actuellement que les servitudes. Cette châtellenie, autrefois importante avec droit d’hommage, appartenait au début du XVII siècle, à la famille protestante des De Bureau.

Le marquis Abraham Duquesne-Guiton (petit-fils de Jean Guiton, célèbre maire de la Rochelle), lieutenant général de marine, gouverneur de la Martinique, s’y retira en 1720 et y mourut en 1724. Il est inhumé dans l’église de Champdolent.

La cheminée monumentale de la tour du troisième château, au centre du bourg, est ornée du blason de Marie de Valois, fille du roi Charles VII et d’Agnès Sorel, ainsi que de celui de son époux Olivier de Coëtivy, conseiller et chambellan du roi. Aujourd’hui, on peut encore admirer le donjon et une tour hexagonale. Domaine privé, il abrite des chambres d hôtes.

L’église Saint-Pierre a été commencée au XIe siècle. La nef et le clocher ont été construits au XVe siècle. Elle est classée monument historique depuis 1925.

La cloche de 106 kilogrammes, fondue en 1655, a été restaurée en 2018 et est elle aussi classée.

La Boutonne, rivière de 98,8 kilomètres, affluent le plus long de la Charente, prend sa source à Chef-Boutonne, arrose les Deux-Sèvres et la Charente Maritime. Elle joue le rôle important de corridor biologique.

Autrefois, les gabares y transportait céréales, cognac et vins jusqu’à Tonnay-Charente pour l’exportation vers la Grande-Bretagne ; et bois d’œuvre, poudre à canons et denrées alimentaires jusqu’à Rochefort pour l’arsenal ou pour des voyages lointains. Sur tout son bassin, de nombreux moulins parsemaient son cours.

Aujourd’hui, la pêche et le canoë-kayak représentent ses principales activités.

Sur la Boutonne, Bel-Ébat, écluse bien connue des pêcheurs, offre un écrin de verdure pour les amoureux de la nature à la recherche de calme. C’est un havre de paix pour de nombreuses espèces animales (visons d’Europe, hérons, milan noir, chauve-souris…) et végétales (orchidées, angélique des estuaires, joncs…)

Un projet de création d’un espace à vocation culturel, touristique et environnemental est à l’étude pour réhabiliter la maison éclusière.

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