Chantermerle sur la Soie est une commune de 205 habitants située dans la partie ouest des Vals de Saintonge. Les communes de Saint-Loup, Tonnay-Boutonne, Torxé et Landes délimitent le village du nord au sud et d’est en ouest.
Les chantemerlois voient passer la Soie, petit affluent de la rivière de la Trézence.
Lorsque l’on étudie l’histoire de la commune de Chantermerle sur la Soie, la trace la plus lointaine nous renvoie à la « pierre de la mort ». Si le nom de ce mégalithe peut paraître effrayant, ses origines, quant à elles, restent pour le moins incertaines.
Située au lieu dit Hérisson, la Pierre de la mort est constituée d’un bloc de calcaire de 2,35 m de longueur sur 1,60 m de large et 0,85 m de haut. Cette immense pierre remonterait à la période du Néolithique, et a été découverte à la fin du XXe siècle.
Certains spécialistes pensent qu’il s’agit d’un vestige d’un dolmen ou d’un bassin à sacrifices ou à offrandes.
De nombreux mystères entourent la destinée de cette pierre, tout comme l’histoire de la commune d’ailleurs.
En effet, le passé de Chantemerle sur la Soie est assez flou. Très peu de documents officiels ont subsisté, et très peu de vestiges ont été recensés.
D’autant plus que le bâtiment abritant les archives de la commune a été détruit par les flammes en 1950. Le mystère reste donc entier.
Démolie il y a de nombreuses années, l’église de Chantermerle a une histoire peu commune. Orphelins de leur lieu de culte communal, les habitants de la commune se rendaient à l’église de Torxé, le village voisin, pour y célébrer les messes ou pour se recueillir.
Cependant, des différends ont éclaté entre les deux communes au sujet de l’entretien de l’église de Torxé, ce qui a considérablement aggravé la situation pour les fidèles de Chantermerle, qui n’avaient alors plus aucun lieu de culte. Le prêtre de l’époque dut même se résoudre à pratiquer la messe directement chez les fidèles.
Mais c’était sans compter sur une poignée de ferventes paroissiennes, qui décidèrent de monter au créneau et de faire renaître l’église de Chantermerle. Pendant des mois, celles-ci firent la quête dans la commune et les communes voisines pour redonner vie au seul lieu de culte du village.
La résilience de ces femmes fut récompensée quelques mois plus tard, quand l’église de Chantemerle fut reconstruite.
