Vestiges du château de Romefort
Vestiges du château de Romefort

La commune de Puyrolland est située à l’extrémité ouest des Vals de Saintonge. Le village de 201 habitants a la particularité de ne pas avoir de Bourg mais d’être un ensemble de lieu-dit plus ou moins importants.

C’est en 1873, que la construction d’une maison école est soumise à adjudication et celle-ci ouvre un an plus tard. Le Conseil Municipal en 1913 délibère pour la création d’une école mixte à Varzay et les locaux abriteront la mairie puis à nouveau l’école. En 2020, les travaux de restauration débutent pour accueillir la nouvelle mairie. Le bâtiment a été restauré à l’identique.

La particularité de Puyrolland se trouve au cœur de ses nombreuses étendues de verdures. Le village est une des communes comptant le plus grand nombre de prairies au sein du territoire. Celles-ci recouvrent près d’un tiers des 1 300 hectares de Puyrolland, un record.

Mais ce n’est pas tout, la commune est classée parmi les ZNIEFF de type 1, un recensement des zones les plus remarquables du territoire mêlant respect de l’environnement, patrimoine culturel et espaces homogènes, selon l’INPN et la SFO.

Origine du nom de la commune, selon la légende… Puyrolland s’est inventée de belles légendes pour expliquer son étymologie. Selon l’une d’elle Roland, de passage dans notre région pour affronter les sarrasins au côté de Charlemagne, tomba amoureux d’une belle jeune fille. Il s’empressa de demander sa main à son père, l’ermite de Saint Marmé. Ce dernier ayant refusé de la lui accorder, Roland ne put réprimer sa colère et lança à toute volée l’outil qu’il avait en main. Cet outil retomba à quelques lieues plus loin et en s’enfonçant dans le sol, format un tertre, une butte, un « puy » (qui signifie hauteur en saintongeais). En y ajoutant le nom du chevalier, on obtient le nom de Puyrolland. La commune se situe en plusieurs villages autour du fameux «puy» ou encore «terrier», ou la butte. Le lieu est appelé site de Puyrolland, mais le terme terrier est très courant.

L’église dédiée à Saint-Pierre, est seule et admirablement située au sommet de la « butte de Puyrolland ». Selon certaines sources il s‘agirait de restes d’un monastère implanté par des religieux de l’ordre bénédictin des Camaldules originaires d’Italie. Telle qu’elle nous apparaît aujourd’hui, cette église est partagée en deux : une moitié, côté façade à l’ouest, a un grand arc brisé et sert au culte ; l’autre moitié, jusqu’au chœur, n’est plus qu’une ruine, la toiture s’étant effondrée depuis fort longtemps.
Dans la partie ouest reconstruite au XVIIe siècle, il faut admirer le portail, inscrit au registre supplémentaire des Monuments Historiques, et ses chapiteaux d’époque romane (XIe siècle).

Dans la partie en ruine, il y a murs et fenêtres romanes, une grande baie gothique avec le reste d’un remplage de pierre et une crypte dont la voûte est intacte mais dont le sol est enfoui sous une épaisseur de gravats.

Une association a été créée « l’Association Pour la Sauvegarde du site de Puyrolland ». L’APSP mène des actions pour la sauvegarde et la promotion du site de Puyrolland.

La commune de Puyrolland abrite aussi les vestiges du château de Romefort, un monument qui a subsisté durant deux siècles (XVe au XVIIe) au sein du village. De nos jours, les vestiges sont quasiment entièrement recouverts par la végétation.

Le site de cette motte a permis de découvrir un mobilier archéologique peu abondant, mais qui remonte, pour une part, à l’an mille. Important fief de Puyrolland, la seigneurie de Machecou correspond probablement à une terre tenue, au début du XIIIe siècle, par un Guillaume de la Roche, chevalier, qui se dit « sire de Machecoul », entre 1205 et 1208, quand il confirme aux templiers la possession de terres et de bois « sur le pas de Tournay », qui leur été donnés par un Guillaume de Tournay. La configuration de ce petit tertre, entouré d’un fossé encore visible, laisse penser qu’à son sommet, une tour en bois était érigée, clôturée par une palissade, et flanquée d’une enceinte semi-circulaire formant basse-cour.

Alimentée par la source de Renolet, la fontaine est empierrée sur trois côtés, et le fond est le lit naturel de la source. Les lavandières venaient y laver le linge et la laine des moutons.

 

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