Données issues de l’inventaire du patrimoine des Vals de Saintonge.
Historique
Commentaire historique : Aux confins de la Saintonge et du Poitou, la vicomté d’Aulnay est créée au 10e siècle. De très nombreuses terres et fiefs en dépendaient. Son territoire au dénombrement de 1412 s’étendait de Saint-Julien de l’Escap à Saint-Martial, Coivert et Brioux, et de Varaize à Saint-Martin d’Entraigues.
Le premier château féodal, mentionné dès 1032, est détruit en grande partie lors des assauts des Anglais et de Du Guesclin au 14e siècle.
En 1508, après avoir été la possession de plusieurs familles nobles, le château devient la propriété de Louise de Savoie, mère de François Ier. Il est restauré sous le règne de ce dernier. Une gravure de Chastillon (réalisée vers 1605) montre qu’il formait alors un corps de bâtiment de 80 mètres de longueur. Il disposait de trois tours d’angle : Saint Pierre au nord (la tour actuelle), Saint Louis au sud-est, Saint Jacques au sud-ouest. Le château avait deux entrées, l’une à l’est, la porte Matha ; l’autre à l’ouest, le Pont de l’étoile. Au sud, on trouvait un grand jardin et à l’ouest, un ensemble boisé. A 200 mètres au nord se situait la fuye, du 15e ou du 16e siècle.
A la Révolution, il ne reste déjà du château que l’actuelle tour datée du 12e siècle. En l’an VIII, conformément à la loi du 14 Ventôse de l’an II, il est vendu. Puis par une délibération municipale du 20 juin 1810, la commune d’Aulnay décide d’acquérir l’ensemble du tertre pour y installer un champ de foire. Une partie des fossés est comblée. La mairie et la poste sont édifiées à proximité de la tour.
Datation(s) principale(s) : 12e siècle ; 15e siècle ; 16e siècle
Description
Commentaire descriptif : Situé sur un tertre artificiel d’environ 130 à 150 mètres de diamètre, le château d’Aulnay était entouré des eaux de la Brédoire et du Puits de Lusignan. Le niveau d’eau de la douve du côté de La Brédoire se trouve à 10 mètres en contrebas du tertre. Les douves ont été partiellement comblées à l’occasion de l’acquisition et de l’aménagement de la place par la municipalité.
Il ne subsiste de l’ancien château d’Aulnay, qui occupait l’actuelle place Charles de Gaulle, qu’une imposante tour dite « le donjon » et l’ancien colombier situé à 200 mètres de là. La tour, de plan circulaire, mesure 22,50 mètres de hauteur, et ses murs, percés de meurtrières, ont 3,60 mètres d’épaisseur. Son sommet a été dérasé et agrémenté d’un petit campanile portant une cloche. On trouve à l’intérieur trois pièces superposées et les vestiges d’une quatrième au sommet, desservies par des escaliers aménagés dans l’épaisseur des murs.
Le colombier, également circulaire, comportait à l’origine 2000 boulins tapissant tout l’intérieur des murs. Il a toutefois perdu sa toiture et la partie haute des murs.
Des travaux d’assainissement en 1995 ont également permis de mettre au jour les vestiges de remparts et d’une porte, ainsi qu’un canal souterrain voûté.
État de conservation : détruit ; bon état
Intérêt de l’œuvre
Date(s) et nature de la protection MH : 1925/02/23 : inscrit MH
Précisions sur la protection : Tour inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques par arrêté du 23 février 1925.
Observations : Lors du passage au cadastre numérisé, penser à intégrer le pigeonnier dans le géoréférencement.
Œuvre repérée