Données issues de l’inventaire du patrimoine des Vals de Saintonge.
Historique
Commentaire historique : Le fief de Mornay est mentionné au 15e siècle, comme relevant du château de Ribemont.
La construction du château débute à la fin du 16e siècle, sur l’emplacement d’une ancienne forteresse, comme en témoigne la tour dite du Chardon. Cette tour, édifiée au 14e siècle, doit son nom au bouquet de chardons qui trône au sommet de son épi.
Joachim de Chaumont, également propriétaire d’un hôtel particulier à Saint-Jean d’Angély, commence l’édification du château. Son fils, Aimery de Chaumont reçoit celui-ci lors de son mariage, au début du 17e siècle, avec Françoise Du Grenier. C’est lui qui continue l’édification du château, mais alors qu’il est ruiné, il le vend, en 1639, à Isaac de Libourne, qui en achève la construction.
La galerie construite au 17e siècle sur une cave voûtée, et située entre deux tours carrées, est décorée de scènes des Métamorphoses d’Ovide, et de scènes bachiques. Cette galerie sera ravagée en 1947 par un incendie.
Au 18e siècle, le château passe aux mains de Jean Meaume.
Au milieu du 19e siècle, le château connait une période de grand luxe, et après la guerre de 1870, c’est le déclin et le château n’est plus entretenu par ses héritiers.
Par la suite, en 1915, le château sera transformée en hôpital, occupé par des soldats blessés.
En 1951, le château est racheté par le docteur Jean Morin, qui le transforme en maison de convalescence.
En 1992, d’importants travaux sont réalisés, et le château devient alors une maison de retraite médicalisée.
La tempête de 1999 a déracinée de nombreux arbres du parc, dont un cèdre de 138 ans. Un chêne pyramidal de 300 ans et un platane de 450 ans ont été, quant à eux, épargnés par la tempête.
Le château, la porterie et la tour du Chardon sont inscrits Monument Historique depuis août 1949.
Le parc du château a fait l’objet d’un pré-inventaire dans le cadre d’une étude sur les jardins remarquables, et est inscrit Monument Historique depuis août 1942.
Datation(s) principale(s) : limite 16e siècle 17e siècle
Description
Commentaire descriptif : L’entrée du château, avant les douves, se compose d’un gros pavillon à un étage entouré de créneaux et de mâchicoulis. Dans le mur, se distinguent de longues rainures pour les chaînes du pont-levis. La toiture, couverte d’ardoise, est dite à l’impériale.
Le château se compose de deux corps en équerre, flanqués de deux tours carrées à mâchicoulis.
Le corps principal est couvert d’un toit surmonté de pots à feu, le tout protégé par un mur d’attique côté cour. Les tours qui flanquent ce corps central sont chacune couvertes d’un toit d’ardoise en pavillon, et sont dotées d’une tourelle ronde couverte d’un toit d’ardoise conique. Une des tours est dotée d’une porte cintrée à encadrement avec fronton sculpté.
Les différents corps sont accessibles depuis la cour antérieure par des escaliers en maçonnerie.
La tour du Chardon, dans le parc, est de forme circulaire et est couverte d’un toit conique en ardoise. Une tourelle d’escalier de forme carrée est accolée à celle-ci.
Matériau(x) de gros-œuvre et mise en œuvre : calcaire ; moellon ; enduit
Matériau(x) de couverture : tuile creuse ; ardoise
Vaisseau(x) et étage(s) : sous-sol ; rez-de-chaussée
Type de la couverture : toit à longs pans ; toit conique ; toit en pavillon
Emplacement, forme et structure de l’escalier : escalier de distribution extérieur : escalier droit ; en maçonnerie
Technique du décor : maçonnerie ; peinture
Représentation : ornement architectural : pot à feu ; scène historique
Précision sur la représentation : Galerie peinte de scènes des Métamorphoses, d’Ovide et de scènes bachiques.
Toiture du corps central surmontée de pots à feu.
État de conservation : bon état
Intérêt de l’œuvre
Date(s) et nature de la protection MH : 1949/08/22 : inscrit MH ; 1942/08/22 : inscrit MH
Précisions sur la protection : Château, y compris la porterie, la tour du Chardon et le parc : inscription par arrêté du 22 août 1949.
Parc du château : pré-inventaire jardins remarquables ; documentation préalable.
Œuvre repérée