Château d’eau d’Antezant la Chapelle

château d'eau d'Antezant la chapelle
Le château d’eau depuis le nord-ouest.

Données issues de l’inventaire du patrimoine des Vals de Saintonge.

Historique

Commentaire historique : Le cadastre napoléonien de 1826 ne mentionne aucun édifice à cet emplacement. Les matrices cadastrales indiquent que le terrain a été acheté par la commune de La Chapelle Bâton le 14 novembre 1897.

Située à l’écart des cours d’eau et ne disposant que de puits fournissant une eau de mauvaise qualité, la commune souffrait du manque d’eau pendant une grande partie de l’année. Le conseil municipal décide donc de faire aménager un système d’adduction d’eau dès 1903. Un premier projet est dressé par l’architecte Ginguenaud la même année, comprenant un château d’eau en ciment armé de plan circulaire. Celui-ci ne fut jamais réalisé, suite à l’avis défavorable d’un médecin de la faculté de Bordeaux, estimant que l’édifice, inspiré des réservoirs des gares ferroviaires, favoriserait la stagnation de l’eau.

De nouveaux plans sont fournis par l’ingénieur des Ponts et Chaussées Robin en 1907 : le château d’eau, cette fois-ci de plan rectangulaire, repose sur quatre piliers reliés par de grands arcs segmentaires. L’année suivante, M. Marchat est déclaré adjudicataire des travaux. L’étroitesse des piliers soulevant des questions quant à la stabilité de l’édifice, de nouveaux plans, définitifs, sont fournis par le même ingénieur en 1909, alors que les travaux sont déjà commencés depuis 1908 : la base du bâtiment est cette fois-ci percée d’arches en plein cintre, plus étroites. La hauteur du réservoir est également modifiée.

Le château d’eau était alimenté en eau par le Vieux Puits, à environ un kilomètre du bourg, seule ressource d’eau de la commune estimée sûre pour les habitants. Une pompe actionnée par un cheval, remplacée en 1922 par une pompe à moteur, permettait l’acheminement de l’eau vers le réservoir, via des canalisations, puis la distribution aux habitants par six bornes-fontaines.

En 1933, l’architecte André Guillon dresse des plans et devis pour la réfection du château d’eau : ceux-ci prévoient notamment un agrandissement et une surélévation du réservoir, mais celui-ci n’est semble-t-il finalement pas modifié. En 1937, la voûte de l’édifice est réparée par M. Martial Caillaud. En 1965, le château d’eau subit à nouveau de grosses réparations, réalisées par l’entrepreneur Bonmartin. Les arches ont sans doute été comblées à cette période.

En 1976, le réseau est cédé au syndicat du Val d’Argenteuil. Désaffecté, le château doit être prochainement démoli.
Datation(s) principale(s) : 1er quart 20e siècle
Datation(s) secondaire(s) : 2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
Date(s) : 1909 ; 1937 ; 1965
Justification de la datation : daté par source ; porte la date
Auteur(s) : Robin (architecte) ; Marchat Julien (entrepreneur) ; Guillon André (architecte) ; Caillaud Martial (entrepreneur) ; Bonmartin (entrepreneur)
Justification de l’attribution : attribué par source

Description

Commentaire descriptif : Le château d’eau se situe sur un terrain fermé par un mur de clôture. De plan rectangulaire, il se compose d’une partie réservoir plus étroite à la base qu’au sommet, surmontée d’une corniche moulurée. La base, à l’origine percée sur chaque face d’une baie en plein cintre, est voûtée d’arêtes. Un bandeau sépare les deux niveaux. La date 1909 est gravée au-dessus de l’arc de la face ouest.
Matériau(x) de gros-œuvre et mise en œuvre : calcaire ; moellon
État de conservation : désaffecté

Intérêt de l’œuvre

Œuvre repérée

En images…

Rue du Château d'Eau, Antezant-la-Chapelle, France

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