Données issues de l’inventaire du patrimoine des Vals de Saintonge.
Historique
Commentaire historique :
L’église de Fontaine Chalendray serait l’ancienne chapelle du château, aujourd’hui détruit. L’église paroissiale primitive se situait au hameau Saint-Maixent, où d’ailleurs se trouve le cimetière de la commune. La façade occidentale, de par son architecture romane, date du 12e siècle, avec le remaniement postérieur de la partie haute, vraisemblablement au 19e siècle.
La nef et le chœur sont également du 12e siècle mais avec d’importantes reprises à plusieurs époques. On y voit de grands arcs murés qui semblent desservir des bâtiments annexes, comme peut-être, l’ancien prieuré bénédictins de Fontaine Chalendray. Au milieu de la nef se situe un bénitier daté de la fin du 17e siècle, de 1682 plus précisément.
L’une des deux cloches porte une inscription latine qui signifie : On m’a donné le nom de Marie. La deuxième date du 4e quart du 16e siècle, de 1583. Elle fut donnée à la paroisse Saint-Maixent de Fontaine Chalendray par Louis IV de Montbron, baron de Fontaine Chalendray, époux d’Helyette de Vivonne fille du grand sénéchal de Saintonge, pour remplacer l’ancienne cloche nommée Sarrazine brisée par les bandes de La Noue Bras de fer, chef huguenot. À la Révolution, la municipalité refusa de l’envoyer à la fonte, la conservant pour sonner le tocsin et convoquer les citoyens aux assemblées primaires. Sur celle-ci se situent les inscriptions suivantes : I.H.S. MARIA ORA PRO NOBIS. L’AN MIL VC IIIIXX III (1583) HBP. Description des armoiries : écartelé au 1 et 4 fasce d’argent et d’azur de six pièces, au 2 et 3 de gueules plein. elles sont en médaillon et entourées du collier des ordres du roi. Cette deuxième cloche a été classée au titre d’objet le 22 avril 1942.
Description
Commentaire descriptif :
À l’intérieur, se situent des chapiteaux de colonnes sculptés et des peintures murales de différentes époques. Un décor héraldique avec écus pendant à un arbre serait peut-être du Moyen-Age et serait des armoiries en lien avec les seigneurs du château dont c’était la chapelle. La litre funéraire (bandeau noir avec armoiries peint à la mort d’un seigneur) daterait du 17e ou 18e siècle, cette litre se aussi retrouve à l’extérieur. L’église, dont la façade occidentale est inscrite Monument Historique depuis 1925, a été restaurée en 2009.
L’église, dédiée à Notre-Dame-de-l’Assomption, dispose d’un portail délimité par deux contreforts plats et d’un portail à trois voussures. Le première, celle à l’intérieure, est sculptée de deux rangées de feuilles séparées par un boudin. La deuxième, sculptée de quatre rangées de losanges, repose sur des colonnes à chapiteaux sculptés de feuillages (à droite) et d’animaux (à gauche). La troisième est sculptée de deux rangées de forme géométriques et repose sur des colonnes à chapiteaux sculptés de feuillages, d’entrelacs (à droite) et d’animaux (à gauche). Les intrados sont aussi sculptés de feuillages et l’archivolte présente des pointes de diamants. Au-dessus de ce portail se situe une sorte de grande niche dans laquelle sont placés les douze apôtres, à la tête coupée. À gauche, on distingue une mandorle, une figure en forme d’amande dans laquelle s’inscrit le Christ. Sa tête cassée laisse apparaître en arrière plan une croix ornant le nimbe. De part et d’autre la fenêtre étroite on trouve une partie de corps de cheval et à droite quatre personnages, peut-être les quatre évangélistes. Le clocher s’élève au-dessus de la fenêtre : il s’agit d’un mur pignon percé de deux ouvertures accueillant chacune une cloche.
La façade nord est dotée de trois contreforts, de restes de colonnes et d’une corniche soutenue par des modillons sculptés de formes géométriques. La face sud est aussi pourvue de restes d’une colonne et d’une corniche à modillons sculptés, vraisemblablement les vestiges d’une ancienne nef. Cette face est percée de fenêtres romanes en arc brisé et on y voit une porte murée aussi en arc brisé.
Le chevet plat, percé de trois fenêtres romanes, est curieusement paré de quatre colonnes à chapiteaux sculptés de feuillages, ainsi qu’une lître.
À l’intérieur, la nef se compose de trois travées séparées par des colonnes reposant sur des culots et dont les chapiteaux sont sculptés de feuillages, d’humains et d’animaux (sirènes). L’entrée du chœur
est limitée par deux grosses colonnes à chapiteaux sculptés de feuillages et engagés sur des pilastres plats. Sur les murs se situent une litre et peintures murales.
En images…










