Église de Nuaillé-sur-Boutonne

église Notre Dame de Nuaillé-sur-Boutonne
Les voussures du portail

Données issues de l’inventaire du patrimoine des Vals de Saintonge.

Historique

Commentaire historique : L’église fut vraisemblablement construite vers le milieu du 12e siècle.
Son clocher d’origine, situé sur la travée la plus orientale de la nef, a été détruit probablement lors des guerres de Religion.
Une chapelle latérale s’ouvrait au nord. On ne voit aujourd’hui que l’arc d’entrée pris dans la maçonnerie.
L’église a été restaurée dans la deuxième moitié du 20e siècle, avec notamment la pose d’une voûte en châtaigner, et la découverte de fragments de peinture murale.
Datation(s) principale(s) : 12e siècle
Datation(s) secondaire(s) : 2e moitié 20e siècle
Remploi : remploi

Description

Commentaire descriptif : Le plan de l’église est très simple : il s’agit d’une nef unique de cinq travées à laquelle est accolée à l’est une abside hémisphérique. La nef et le chœur sont éclairés par d’étroites baies en plein cintre.
Du clocher disparu, il ne subsiste que l’ancien escalier d’accès compris dans l’épaisseur du mur nord, et les colonnes engagées renforcées par des dosserets qui supportaient son poids. Il a été remplacé par un petit clocher-mur légèrement désaxé, au sommet du mur occidental.
La façade occidentale s’organise sur deux niveaux séparés par une corniche à modillons. Seul le niveau inférieur, encadré de deux colonnes contreforts à chapiteaux ornés de chevrons, porte un décor. Élément central, le portail en plein cintre comporte deux voussures couronnées d’un bandeau d’archivolte. Les voussures du portail sont sculptées de personnages, un personnage par claveau. Le bandeau d’archivolte présente une série d’anges. On remarque, inclus dans la façade (à droite), un sarcophage vide et son couvercle utilisé comme remploi. Le niveau supérieur de la façade est seulement percé d’une mince baie sans décor.
Seules les colonnettes de la première baie du mur sud ont des chapiteaux ornés de sculptures.
A l’intérieur, les voûtes de la nef (aujourd’hui remplacées par une charpente lambrissée) sont portées par des colonnes engagées aux chapiteaux sculptés. On peut également voir les vestiges de peintures murales médiévales à plusieurs endroits.
Matériau(x) de gros-œuvre et mise en œuvre : calcaire ; pierre de taille
Matériau(x) de couverture : tuile creuse
Parti de plan : plan allongé
Vaisseau(x) et étage(s) : 1 vaisseau
Type et nature du couvrement : fausse voûte en berceau plein-cintre
Type de la couverture : toit à longs pans
Technique du décor : sculpture ; peinture ; vitrail
Représentation : personnages : Christ ; ange ; saint Georges ; Apôtre ; Vierge ; Vierge à l’Enfant ; scène chrétienne : enfance du Christ ; l’Enfer ; vêtement liturgique : litre funéraire ; ornement végétal : feuillage ; ornement animal : lion ; oiseau ; griffon ; femme ; homme ; tête d’homme
Précision sur la représentation : Portail principal présentant des colonnettes intérieures nues adossées sur des jambages à cannelures, et des colonnettes extérieures ornées de cannelures torses.
Voussures sculptées de personnages debout. Voussure extérieure présentant diverses scènes de l’Enfance du Christ (l’Annonciation, la visite de l’ange à Joseph, la visite d’un ange aux Mages, le Massacre des Innocents, la visite des Mages à Hérode, l’Adoration des Mages, et un homme et une femme – peut-être Siméon et la prophétesse Anne). L’apparente désorganisation de ces scènes est peut-être le fruit d’un remaniement, à moins que l’auteur n’ait délibérément voulu faire coïncider les figures centrales des deux voussures (le Christ tenant le livre et la Vierge à l’Enfant). Voussure intérieure présentant le Christ entouré des apôtres discutant entre eux. Bandeau d’archivolte intégralement sculpté d’anges thuriféraires et adorateurs allongés (la présence d’un ange tronqué et d’une tête de démon tentaculaire se répondant aux bases de l’arc pourrait être le signe de remaniements). Sur le bandeau sur le reste de la façade, monstres et fauves que l’on retrouve sur les sommiers, et surtout à droite une femme couchée (qui n’est pas sans rappeler l’Eve d’Autun) et un personnage avec une bourse attachée au cou, peut-être des damnés. Chapiteaux sculptés : animaux fabuleux et petits personnages (notamment, à gauche du portail, un probable Saint Georges en armure à proximité de son cheval attaché à un arbre, terrassant le dragon, et à droite, deux fauves dévorant des êtres humains).
Accolé à gauche du portail, un bas-relief, qui n’est sans doute pas à son emplacement d’origine, présentant deux démons torturant une âme.
Première baie du mur sud ornée de chapiteaux à griffons affrontés et oiseaux assis sur des croupes de lions.

A l’intérieur, colonnes engagées contre les murs gouttereaux coiffées de chapiteaux à motifs végétaux, de têtes de goules et de figures humaines à longues barbes et cheveux rayonnants autour du visage.
Sur les murs de la nef et du chœur, vestiges d’une litre et de peintures murales médiévales, dont la surface actuellement dégagée est trop faible pour pouvoir en déterminer le sujet.
Un morceau de vitrail représentant la Vierge devant la baie du mur occidental.

Intérêt de l’œuvre

Date(s) et nature de la protection MH : 1984/12/06 : classé MH
Précisions sur la protection : Façade ouest : classement M.H. par arrêté du 3 février 1942 ; église : classement M.H. par arrêté du 6 décembre 1984.
Observations : 825 ; 826 ; 827/MI.
Œuvre repérée

En images…

Nuaillé-sur-Boutonne, France

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