Données issues de l’inventaire du patrimoine des Vals de Saintonge.
Historique
Commentaire historique :
L’église d’Antezant dépendait de l’abbaye de Saint-Jean d’Angély. Il ne subsiste de l’édifice primitif roman, du 12e siècle, que le bas de la façade occidentale. Celle-ci porte les traces d’un incendie, peut-être lié aux guerres de Religion. Le reste du bâtiment a été reconstruit : la nef daterait du 17e siècle, et le campanile porte la date 1816.
Un acte de 1769 indique que des réparations ont été effectuées à l’église à cette période, il ne précise toutefois pas lesquelles. Pendant la Révolution, l’église sert aux réunions du conseil municipal et est dénommée « temple de la vérité ». Un état des églises de l’arrondissement de 1806 précise que le bâtiment, alors non employé pour le culte, comporte une charpente en partie détruite. A cette date, la paroisse d’Antezant est réunie en succursale avec la commune de Courcelles. Des travaux sont réalisés pour remettre l’église en état dans la 1ère moitié du 19e siècle, puisque en 1846, un nouvel état des églises indique que celle d’Antezant est en bon état et suffisante pour le culte. Elle est alors le siège d’une succursale plus vaste, regroupant également les communes de Saint-Pardoult et La Chapelle Bâton.
Le cadastre napoléonien de 1822 indique que l’église possédait alors un plan rectangulaire à chevet plat : l’abside en cul-de-four a été édifiée en 1867, selon les plans de l’architecte Bonnet. Les vitraux et la sacristie pourraient dater de la même période. La fenêtre de cette dernière a été en partie murée dans le 4e quart du 20e siècle. Le support de la cloche et la toiture ont été restaurés vers 1990.
La façade de l’église est inscrite à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 22 août 1949.
Datation(s) principale(s) : 12e siècle ; 17e siècle ; 1ère moitié 19e siècle ; 3e quart 19e siècle
Datation(s) secondaire(s) : 4e quart 20e siècle
Date(s) : 1816 ; 1867
Justification de la datation : porte la date ; daté par source
Auteur(s) : Bonnet (architecte)
Justification de l’attribution : attribué par source
Description
Commentaire descriptif :
L’église est orientée : le chœur se trouve à l’est. La nef présente un plan rectangulaire, le chœur est semi-circulaire. Une petite sacristie est accolée contre le mur sud de l’église.
La façade occidentale, en pierre de taille et flanquée de contreforts, présente une porte en plein cintre, dont les montants sont formés d’un gros tore, encadrée de deux baies aveugles à arc légèrement surhaussé. L’ensemble est richement sculpté. La voussure de la porte présente des oiseaux ou des griffons affrontés, et celles des arcatures latérales, des motifs végétaux. Elles reposent sur des colonnes engagées dont les chapiteaux sont très usés. On reconnaît toutefois sur celui de gauche des oiseaux affrontés, et sur celui de droite deux personnages, peut-être des lutteurs. Des cordons sculptés courent entre les chapiteaux : celui de gauche, très usé, semble présenter des animaux (dont une tête de chat ?) et des feuillages, celui de droite comporte un décor d’entrelacs. Le bandeau d’archivolte qui surmonte les voussures est orné de feuillages et de motifs géométriques. Le décor sculpté de l’église d’Antezant serait à rapprocher de ceux d’Aulnay et de Parthenay-le-Vieux.
La façade, couverte d’un chaperon de tuiles creuses, est surmontée d’un campanile de style néoclassique, orné de deux pilastres à bossages et surmonté d’un fronton à rampants concaves portant une croix. La baie en plein cintre où se trouve la cloche comporte une agrafe portant la date 1816 et des sommiers saillants.
La nef, à vaisseau unique, comporte des murs en moellon enduit percés, au nord et au sud, de trois baies en plein cintre. Elle est couverte d’une toiture d’ardoises à crête en tuiles creuses. L’abside est plus étroite et présente trois baies en plein cintre aux encadrements saillants. La couverture d’ardoise est surmontée d’une croix en fer forgé.
Le décor intérieur de l’église est de style néoroman. La nef est couverte d’une fausse voûte en berceau en plâtre et l’abside est voûtée en cul-de-four. Les colonnes de l’arc triomphal séparant la nef du chœur, ainsi que celles de la tribune au revers de la façade occidentale, comportent des chapiteaux à feuillages. L’abside présente deux portes en plein cintre, l’une menant à la sacristie, l’autre décorative : leurs piédroits sont ornés de colonnettes à chapiteaux feuillagés et leurs arcs de pointes de diamant.
Le maître-autel emprunte également au vocabulaire néoroman (arcs en plein-cintre à voussures en pointes de diamant, chapiteaux de colonnettes à feuillages…). Les autels latéraux, dédiés à la Vierge et à saint Joseph, reposent sur des pieds ornés de vigne. La cuve baptismale comporte un pied cylindrique et est ornée de losanges. L’ornementation du confessionnal s’inspire des styles roman et gothique.
Les vitraux représentent saint Maxime, le Christ, la Vierge et l’Enfant Jésus, saint Jean-Baptiste, saint Louis, saint Pardoult, saint Clément, saint Eutrope et saint Nicolas.
Le chemin de croix se compose d’une série de lithographies signées de l’atelier parisien Bouasse Lebel.
Matériau(x) de gros-œuvre et mise en œuvre : calcaire ; pierre de taille ; moellon ; enduit
Matériau(x) de couverture : ardoise ; tuile creuse
Parti de plan : plan régulier
Vaisseau(x) et étage(s) : 1 vaisseau
Type et nature du couvrement : fausse voûte en berceau ; cul-de-four
Type de la couverture : toit à longs pans
Technique du décor : sculpture ; vitrail ; ferronnerie
Représentation : ornement géométrique : entrelac ; ornement architectural : pilastre, agrafe, croix ; ornement végétal : feuille ; ornement animal : animal, oiseau, griffon ; ornement figuré : homme ; personnages : Christ, Vierge, saint Clément de Metz, saint Jean-Baptiste, saint Louis, saint Nicolas, saint, Vierge à l’Enfant
Précision sur la représentation : Voussure de la porte présentant des oiseaux ou des griffons affrontés, et celles des arcatures latérales, des motifs végétaux. Chapiteaux sculptés ornés d’oiseaux affrontés et de personnages. Cordons sculptés ornés d’animaux, de feuillages et d’entrelacs. Bandeau d’archivolte orné de feuillages et de motifs géométriques.
Campanile à deux pilastres à bossages, agrafe sculptée et surmonté d’une croix.
Chevet surmonté d’une croix en fer forgé.
Colonnes de la tribune et de l’arc triomphal ornées de chapiteaux à feuillages.
Vitraux représentant saint Maxime, le Christ, la Vierge et l’Enfant Jésus, saint Jean-Baptiste, saint Louis, saint Pardoult, saint Clément, saint Eutrope et saint Nicolas.
État de conservation : bon état ; restauré
Intérêt de l’œuvre
Date(s) et nature de la protection MH : 1949/08/22 : inscrit MH
Précisions sur la protection : Façade occidentale : inscription par arrêté du 22 août 1949.
Œuvre repérée