Église Saint-Révérend de la Croix-Comtesse

église Saint-Révérend de la Croix Comtesse
église restauré

Données issues de l’inventaire du patrimoine des Vals de Saintonge.

Historique

Commentaire historique : Cette église romane est datée du 12e siècle. C’est au début du 13e siècle, au cours de la période 1216-1220, qu’on retrouve la première trace écrite de la paroisse de la Croix, dans la liste des paroisses de la baillie de Chizé. Le prieuré de Croix-Comtesse, sous le vocable de Saint Révérend, dépendait de l’office de Chambarier de l’abbaye de Saint-Jean d’Angély. L’église a été endommagée à plusieurs reprises, tout particulièrement pendant les guerres de religions. Elle porte les stigmates des incendies dont elle fut victime aux 13e et 16e siècles.
La nef a été réédifiée au 15e siècle mais la partie la plus ancienne témoigne des violences passées et conserve des pierres éclatées, rougies par le feu, qui lui ont donné le surnom « d’église rôtie ». La charpente de la nef a été remaniée au cours du 17e siècle.
La cloche du campanile, baptisée en 1957, a été refondue à partir de celle de 1759.
La récente restauration des maçonneries extérieures du chœur (1987-1994) a permis de préserver l’édifice.
Datation(s) principale(s) : 12e siècle ; 15e siècle ; 17e siècle
Datation(s) secondaire(s) : 4e quart 20e siècle

Description

Commentaire descriptif : L’église de la Croix-Comtesse témoigne de différentes campagnes d’édification et de réédification : le chœur sans transept date du 12e siècle, la nef plus récente a été reconstruite à la fin du 15e siècle.

A l’extérieur, la façade occidentale, en pignon, est percée d’une discrète fenêtre en plein cintre et d’une porte d’entrée cintrée surmontée d’un fleuron. La porte d’entrée est encadrée de voussures cintrées qui s’appuient sur les bases semi prismatiques.
Un haut mur pignon, surmonté d’un campanile à trois baies, marque la séparation entre deux espaces liturgiques : la nef et le chœur. Une baie du campanile accueille la cloche baptisée en 1957 et refondue à partir de celle de 1759.
La façade orientale du chevet, encadrée par deux contreforts plats entièrement restaurés, est percée d’une fenêtre romane ornée de colonnes. Les chapiteaux qui surmontent ces colonnes sont très mutilés mais conservent des traces d’animaux et d’entrelacs. La façade nord du chevet est rythmée par quatre contreforts plats restaurés. Seul celui du campanile n’a pas été restauré. La façade sud présente les mêmes caractéristiques avec des matériaux irréguliers, brûlés et éclatés par le feu. Chacune des deux travées latérales du chœur est éclairée par une fenêtre haute cintrée, encadrée par des colonnes à chapiteaux très mutilés. Sur les archivoltes, il subsiste quelques traces d’un décor à pointe de diamant.

A l’intérieur, la nef est couverte d’une charpente remaniée au début du 17e siècle. Une cuve de bénitier renaissance à godrons saillants et en creux se trouve à droite en entrant dans la nef. L’accès à la porte romane se fait par une grande ouverture en tiers-point.
Le chœur se divise en trois travées séparées par des colonnes. La troisième travée est limitée par une colonne simple à chapiteau représentant deux têtes humaines : Jean qui rit et Jean qui pleure (le bien et le mal). Le chœur se termine par une haute fenêtre en plein cintre. La voûte du choeur en arc brisé a été totalement remaniée à l’identique durant la campagne de restauration de la fin du 20e siècle.
Matériau(x) de gros-œuvre et mise en œuvre : calcaire ; moellon ; pierre de taille
Matériau(x) de couverture : tuile creuse
Parti de plan : plan régulier
Vaisseau(x) et étage(s) : 1 vaisseau
Type et nature du couvrement : charpente en bois apparente ; voûte en berceau brisé
Type de la couverture : toit à longs pans
Technique du décor : sculpture
Représentation : ornement architectural : colonne ; ornement figuré : tête humaine ; ornement géométrique : entrelac, pointe de diamant ; ornement animal : animal
Précision sur la représentation : Chapiteau sculpté à deux têtes humaines représentant Jean qui rit et Jean qui pleure.
Chapiteaux sculptés mutilés qui gardent des traces d’animaux et d’entrelacs.
Archivoltes des travées du chœur avec traces d’un décor à pointe de diamant.
État de conservation : restauré

Intérêt de l’œuvre

Observations : 11/11/MP.
Base de données actualisée en juin 2010.
Œuvre repérée

En images…

Rue des Chaumes, La Croix-Comtesse, France

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