Données issues de l’inventaire du patrimoine des Vals de Saintonge.
Historique
Commentaire historique : La terre de La Touche-Marteau aurait été cédée en 1285 à Bernard des Marteaux par Hugues de Surgères et Guillaume Maingot. Bernard des Marteaux aurait ensuite réuni à sa seigneurie le fief de Mioussay (ancien nom du bourg de La Vergne).
Un état des lieux dressé en 1734 (annexe 1) décrit un édifice modeste en assez mauvais état. Le propriétaire est alors Nicolas de Lastre, seigneur de Bouchereau et de La Touche-Marteau. Celui-ci ne réside pas sur place, mais confie l’exploitation du domaine à un certain Louis Paulian, marchand à Saint-Jean d’Angély. Les bâtiments sont vendus à Antoine Valentin en 1766, puis à Émile de Cherisey en 1778. Le 20 novembre 1793, un dénommé Parant apporte à la toute jeune municipalité de La Vergne les titres de « la cidevant seignerie de la Touche Marteau », pour qu’ils soient brûlés. La propriété, devenue ferme, est adjugée à Joseph-Jean-Baptiste Levallois en 1814. Dans la 2e moitié du 19e siècle, la propriété est divisée en deux et le baron Hulot, gendre de M. Levallois, obtient une partie des dépendances, le pigeonnier et le parc, où il fait construire la grande maison voisine.
Les bâtiments du logis ont conservé le même plan, comme le prouve le cadastre napoléonien de 1822. Le logement, le lavoir et la porte piétonne murée, sur la route de l’Océan, sont datables du 18e siècle. Le logement a reçu un solin et une corniche et a été remanié au niveau de certaines ouvertures et de la toiture sans doute dans la 2e moitié du 19e siècle. Le portail à piliers et le lavoir pourraient dater également de la 2e moitié du 19e siècle.
Les bâtiments dans la cour ne sont que peu visibles depuis la voie publique. Une démolition mentionnée en 1878 par les matrices cadastrales fait sans doute référence à un ancien logement secondaire.
Datation(s) principale(s) : 18e siècle ; 2e moitié 19e siècle
Description
Commentaire descriptif : Le logement, à façade principale orientée au sud-ouest, s’organise sur cinq travées et trois niveaux. Un bandeau sépare le rez-de-chaussée du premier étage, et une corniche surmonte l’ensemble. L’édifice est couvert d’un toit à longs pans avec une croupe au sud-est. Une dépendance couverte d’une croupe est accolée au nord-ouest, et un petit hangar à un poteau de bois au sud-est. D’autres dépendances situées dans la cour, parmi lesquelles un second hangar, ne sont pas visibles depuis la voie publique. Un portail à piliers et une porte piétonne en plein cintre à agrafe et sommiers saillants, aujourd’hui murée, s’ouvrent sur la route de l’Océan.
Un lavoir souterrain est aménagé sous la cour de l’ancien logis de La Touche. La façade en pierre de taille, légèrement inclinée, est percée d’une porte flanquée de deux baies plus petites, toutes trois en plein cintre.
Matériau(x) de gros-œuvre et mise en œuvre : calcaire ; moellon ; enduit
Matériau(x) de couverture : tuile creuse
Vaisseau(x) et étage(s) : rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; comble à surcroît
Parti d’élévation extérieure : élévation à travées
Type de la couverture : toit à longs pans ; croupe
État de conservation : bon état
Intérêt de l’œuvre
Œuvre repérée, propriété d’une personne privée
En images…





