Données issues de l’inventaire du patrimoine des Vals de Saintonge.
Historique
Commentaire historique : Le logis seigneurial, établi durant la 2e moitié du 17e siècle, dépendait de la Baronnerie de Tonnay-Boutonne. Sa construction est liée à l’abandon de la fonction résidentielle de la Tour de Ganne, bâtie à quelques mètres, sur l’oppidum.
En 1717, sur son plan de ville, Claude Masse qualifiait le logis comme une maison « des plus simples ». L’édifice se présentait comme une habitation à un étage avec un grenier éclairé par des mansardes. Le mur sud était percé d’ouvertures à intervalles réguliers.
En 1772, les biens de la Baronnie sont acquis par la famille de Narcillac. C’est à ce moment là, durant la 2e moitié du 18e siècle, que le logis est remanié : l’étage du bâtiment sud est supprimé. L’édifice demeura la propriété des de Narcillac jusqu’au milieu du 19e siècle.
Le logis devient la propriété des de Sérigny puis celle de Pauline Emilie Cesson en 1862. Religieuse, sans héritier, cette dernière transmit après sa mort son bien à la congrégation des Sœurs de la Providence de Saint-Joseph, en 1871. Aucun document n’a permis de d’identifier l’affectation du bâtiment sous la propriété de la congrégation religieuse.
En 1876, pour répondre aux besoins scolaires de la commune, qui ne dispose que de deux classes installées dans des locaux affermés et peu appropriés, le conseil municipal de Tonnay-Boutonne se propose d’acquérir un immeuble pour accueillir les quelques 84 garçons et 61 filles. Ainsi, la congrégation des Sœurs de la Providence de Saint-Joseph, domiciliée à Nantes, consent à vendre le logis seigneurial à la commune pour y établir deux écoles. L’acte de vente est passé en 1879. L’école y demeurera jusqu’en 1983.
Durant le 4e quart du 20e siècle, le bâtiment devient un centre socioculturel. Il abrite également la bibliothèque municipale.
Les façades, au rez-de-chaussée, ont conservé des éléments architecturaux datables du 17e siècle, notamment les voussures cintrées et les encadrements des anciennes baies. Les encadrements des ouvertures actuelles sont datables du 4e quart du 19e siècle.
Datation(s) principale(s) : 2e moitié 17e siècle ; 2e moitié 18e siècle ; 4e quart 19e siècle
Datation(s) secondaire(s) : 4e quart 20e siècle
Description
Commentaire descriptif : La maison seigneuriale se compose de deux logements. Les façades principales établies sur une cour fermée sont orientées au sud-est.
Le logement principal dispose d’une façade à deux travées ornée d’une corniche. Les encadrements réguliers attestent de percements tardifs. Deux voussures indiquent la présence primitive d’une porte en arc plein cintre. La façade nord s’organise sur deux travées. Une porte en plein cintre avec sommiers et agrafes saillants ouvre sur le logement. Les percements avec appuis saillants sont tardifs. Une pierre d’évier est placée à côté de la porte. Le niveau du sol de la cour est plus élevé que le rez-de-chaussée du logement indiquant un remblai important.
Le second logement, de plan allongé, est couvert d’une toiture à longs pans. Il est établi en rez-de-chaussée. La façade principale, ornée d’une corniche, est très remaniée. On retrouve la corniche sur les autres façades. La présence d’une chaîne harpée peut attester de la présence primitive de deux bâtiments. Deux portes à deux vantaux et à imposte vitrée ouvrent sur le logement. Une d’entre elle est surmontée d’une plate-bande à claveaux réguliers. Les deux ouvertures au nord sont surmontées de chambranles en pierre de taille qui attestent de la présence initiale d’ouvertures plus importantes.
A l’intérieur de ce second édifice, une trappe ouvre sur un escalier donnant accès à un sous-sol dont les ouvertures attestent d’un remblais à l’extérieur. Dans cette cave, une porte en plein cintre chanfreinée ouvre sur un second sous-sol.
Un préau à poteaux en bois est établi à l’est de la cour fermée par un mur de clôture percé d’un portail à porte à deux vantaux encadrée de pilastres et surmontée d’une corniche.
Matériau(x) de gros-œuvre et mise en œuvre : calcaire ; moellon
Matériau(x) de couverture : tuile creuse
Vaisseau(x) et étage(s) : sous-sol ; rez-de-chaussée ; 1 étage carré
Parti d’élévation extérieure : élévation à travées
Type de la couverture : toit à longs pans ; croupe
Technique du décor : sculpture
Représentation : ornement architectural : pilastre
Précision sur la représentation : Pilastres en encadrement de la porte d »entrée.
État de conservation : remanié ; bon état
Intérêt de l’œuvre
Œuvre repérée
En images…





