Église Sainte-Trinité de Loulay

église Sainte-Trinité de Loulay
L’abside et la façade nord-ouest, depuis le jardin du presbytère

Données issues de l’inventaire du patrimoine des Vals de Saintonge.

Historique

Commentaire historique : Une première église romane, du 12e siècle, se situait plus au nord-est que l’actuelle, de l’autre côté de la rue. Avant de porter le vocable de Sainte-Trinité, l’église était dénommée Saint-Sauveur ou Rédemption, mais aucun document ne renseigne sur ce changement de vocable.
Alors que l’église primitive était dans un état de délabrement, le conseil municipal prit la décision, en 1857, après de nombreuses hésitations de réparer la première, d’en reconstruire une nouvelle.
Cette église est construite avec les matériaux neufs, sans aucun remploi de l’ancienne.

Un premier devis estimatif pour la reconstruction de l’église est examiné par le conseil en 1856, et en 1857 un devis descriptif des travaux est réalisé. Celui-ci mentionne que : « le clocher sera reconstruit dans les mêmes formes et proportions ; le clocher sera établi au levant et la sacristie au couchant ; la nef ira de plein pied avec le chœur ».

En juin 1898, le curé et le conseil de fabrique exposent au maire de la commune, Ludovic Combeau, que la cloche de l’église est cassée et qu’il y a urgence de la faire refondre. Ils demandent alors à la municipalité une subvention pour ce travail, qui d’après un devis d’un fondeur s’élèverait à 800 francs. La commune accorde alors une subvention de 500 francs (annexe 2). Cette cloche porte une longue inscription avec entre autre, la date de sa refonte, ainsi que les noms de son parrain et marraine (annexe 2).

En 1920, le clocher, endommagé par la foudre est réparé, et en 1939, la reconstruction de la toiture et la charpente est réalisée (plan réalisé par l’architecte angérien André Guillon).

En juillet 1939, la commune examine un devis de travaux de restauration de l’église, concernant la reconstruction de la charpente et de la toiture. Ces travaux seront réalisés en 1942.

La construction accolée en appentis sur le mur ouest de l’église, est l’ancien local de la pompe à incendie de la commune. En octobre 1937, un devis est dressé par Brisson pour la réalisation d’un garage à incendie. Le 25 octobre 1937, le conseil municipal accepte le devis et la construction de ce garage.
Datation(s) principale(s) : milieu 19e siècle
Date(s) : 1857
Justification de la datation : daté par source

Description

Commentaire descriptif : L’église de Loulay comprend, sur sa façade sud-ouest, un portail à deux voussures surmontées d’une archivolte sculptée de dents de scie. La voussure supérieure, sculptée de losanges, repose sur deux chapiteaux sculptés. Celui à l’ouest présentant des feuilles de vignes, des raisins et deux moineaux grappillant une grappe de raisin, et celui à l’est est sculpté d’une salamandre dans du lierre. Ces chapiteaux sont prolongés jusqu’aux extrémités de la façade par un bandeau mouluré. Un second bandeau se situe au-dessus du portail, et encore au-dessus se distingue une corniche soutenue par des modillons. Cette dernière souligne la base d’un fronton triangulaire. Les arêtes sont ornées de moulures et de frises sculptées d’ornements végétaux, et à l’angle supérieur d’une tête d’homme. Au centre de ce fronton se situe une horloge dans un oculus rappelant les décors du portail d’entrée, dents de scie et losanges.

Le clocher carré, avec une flèche polygonale à pans retroussés, s’élève au-dessus de cette façade. Chaque face est percée d’une fenêtre romane divisée en deux par un meneau vertical, formant deux arcs cintrés avec au-dessus une rosace.

Les façades nord-ouest et sud-est, ainsi que l’abside (coiffée d’une croupe ronde), sont percées de fenêtres romanes en plein cintre.

À l’intérieur, le chevet est doté d’arcades soutenues par des piliers à chapiteaux sculptés. Ceux-ci présentent, du nord-ouest au sud-est, des feuillages, un entrelacs de fruits, deux oiseaux qui se font face et tenant dans leur bec une salamandre, deux oiseaux à ailes déployées, deux branches feuillues supportant un fruit défendu, et enfin des sarments de vignes avec feuilles et grappes de raisins.
Le mur porte des empreintes de fleurs de lys.
Les murs externes du chevet sont dotés de niches dans lesquelles sont placées deux statues, une présentant Marie et l’autre Joseph.

La voûte en berceau de la nef est dotée d’arcades soutenues par des colonnes à chapiteaux sculptés de végétaux, seul un présente deux têtes humaines.

Un balcon à trois arcades soutenues par des colonnes carrées se situe dans la partie sud-ouest de l’église.

Les murs nord-ouest et sud-est sont ornés de plusieurs statues représentant les personnages de la Bible. Le mur sud-est comprend une statue de Jésus, un apôtre tenant un enfant dans ses bras, et Jeanne d’Arc avec une cape ailée et tenant une lance. Sur le mur nord-ouest sont apposés une statue de Marie et une autre de Jeanne d’Arc.
Sur la face nord-ouest est apposée une plaque de marbre, sur laquelle sont mentionnés les curés de la commune de 1557 à 2000.

Dans le vestibule d’entrée se situe un tableau dédié aux soldats morts pendant les guerres de 1914-1918 et 1939-1945. Ce tableau représente un drapeau français, une veuve et son enfant priant sur la tombe d’un soldat mort au combat.
Matériau(x) de gros-œuvre et mise en œuvre : calcaire ; pierre de taille
Matériau(x) de couverture : ardoise
Parti de plan : plan rectangulaire régulier
Vaisseau(x) et étage(s) : 1 vaisseau
Type et nature du couvrement : voûte en berceau en anse-de-panier
Type de la couverture : toit à longs pans ; flèche polygonale ; pignon découvert ; croupe ronde
Technique du décor : sculpture
Représentation : ornement géométrique : dent de scie, losange ; ornement végétal : vigne, raisin, feuillage, fleur de lys ; ornement animal : salamandre, oiseau ; ornement figuré : tête d’homme, tête de femme
Précision sur la représentation : Portail à une voussure sculptée de losanges. Archivolte au-dessus, sculptée de dents de scie. Premier chapiteau du portail sculpté de moineaux picorant du raisin, de feuilles de vigne et de raisins. Second chapiteau sculpté d’une salamandre dans du feuillage de lierre.
Horloge, sur le fronton, au centre d’un oculus sculpté de losanges et de dents de scie. Fronton sculpté d’une frise végétale avec au sommet une tête d’homme.
Chapiteaux du chevet sculptés de végétaux et d’animaux. Mur du chevet portant des empreintes de fleurs de lys.
Chapiteaux de la nef sculptés de végétaux. Un chapiteau de la nef sculpté d’une tête d’homme et d’une tête de femme.
État de conservation : bon état

Intérêt de l’œuvre

Œuvre repérée

En images…

Place de l'Église, Loulay, France

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