Château de Mont Roland à Saint-Denis du Pin

château de Mont Roland de St-Denis du Pin
La façade sur parc du château

Données issues de l’inventaire du patrimoine des Vals de Saintonge.

Historique

Commentaire historique : Le château de Mont Roland tient son nom de la famille Rolland, qui le fait probablement édifier et en est propriétaire aux 16e et 17e siècles. La famille donne plusieurs maires à la ville de Saint-Jean d’Angély, dont Arnaud Rolland en 1562, l’instigateur du pillage et de l’incendie de l’abbaye royale. Celui-ci prend ensuite la fuite, tandis que le sénéchal de Saintonge le condamne par contumace ainsi que ses complices à « estre traînés sur une claye audevant la principale porte de l´église St-Jehan pour y faire semblable amande honorable, pour de là estre aussi traînés sur ladite claye par la dite ville et conduits au quanton des Forges d´icelle, et là avoir ledit Rolland la teste tranchée sur un échafaud, pour être mise au plus apparent et éminent lieu de la dicte ville, et son corps ars et bruslé ». Il bénéficie finalement de l’amnistie du roi Charles IX peu après.

Au 17e siècle, le château ne sert plus de résidence à la famille et est affermé 125 livres, puis vendu. En 1665, il appartient au seigneur de Beaufief puis, un siècle plus tard, aux du Vergier. En 1765, Suzanne du Vergier y épouse Charles de Chastenet de La Ferrière, alors propriétaire du logis voisin de Rennebourg. Au 19e siècle, la château devient la propriété de la famille de Heurtamont, qui possède également l’hôtel au 8 rue Rose à Saint-Jean d’Angély.

Le cadastre napoléonien de 1822 mentionne le logis du château, l’aile sud ainsi que la partie droite de l’aile nord. Le pigeonnier circulaire, dont il ne reste aujourd’hui que la base, y figure également mais était sans doute déjà en ruine. Les bâtiments du château ont été remaniés et agrandis dans la 2e moitié du 19e siècle par les Heurtamont, il reste toutefois quelques éléments datables des constructions antérieures. La tour d’escalier, qui présente une porte moulurée et de petites baies chanfreinées, peut être datée du 16e siècle. L’autre tour présente une fenêtre de style néogothique et pourrait avoir été ajoutée dans la 2e moitié du 19e siècle. L’aile sud porte la trace, côté champs, d’une porte en plein cintre à l’encadrement irrégulier, qui peut dater du 18e siècle.
Datation(s) principale(s) : 16e siècle ; 18e siècle ; 2e moitié 19e siècle

Description

Commentaire descriptif : Le château se compose du logement noble situé au fond d’une longue cour, flanquée au nord et au sud de deux ailes de dépendances. L’entrée de la cour est ornée de trois portails à piliers en brique et pierre de taille, dont les chapiteaux sont ornés d’écus et de cercles. Deux autres portails similaires sont situés aux limites du domaine, au sud et à l’est.

Le logis noble, couvert d’un toit à longs pans et croupes d’ardoise surmonté d’épis de faîtage, possède une double orientation. La façade sur cour, orientée à l’ouest, possède une unique travée et est dépourvue de tout décor. Elle est flanquée, à gauche, d’un petit bâtiment qui pourrait être une ancienne dépendance ou un logement de domestiques et, à droite, d’une tour d’escalier circulaire coiffée d’une poivrière surmontée d’un épi de faîtage. Celle-ci possède une porte moulurée et deux petites ouvertures chanfreinées dont une à appui.

La façade sur le parc, plus élaborée, est orientée à l’est. Elle présente trois travées, un solin, des ouvertures à encadrements rectangulaires et le comble est éclairé par une lucarne ornée de pilastres, d’une corniche et d’un fronton triangulaire pourvu de trois amortissements. Le bâtiment accolé à gauche, en rez-de-chaussée, est décoré de pilastres, d’une corniche se prolongeant sur la face latérale et surmonté d’un toit à croupe en tuile creuse pourvu d’une balustrade.

L’aile de dépendances sud présente notamment, côté champs, une ancienne porte en plein cintre murée. Côté cour, les bâtiments sont pourvus de corniches et d’autres portes en plein cintre. Le pignon et le mur sud sont percés de deux fenêtres également en plein cintre. L’aile nord, en partie démolie, se compose de plusieurs dépendances dont un hangar et, semble-t-il, d’un ancien logement à pièce unique à une travée, pourvu d’un solin et d’une corniche. A l’angle formé avec le corps principal se trouve un bâtiment semi-circulaire, peut-être la base d’une ancienne tour, orné des mêmes décors et percé d’une fenêtre à meneau de style néo-renaissance. A l’extrémité de cette aile se situe la base de l’ancien pigeonnier circulaire. Des toits à bêtes se trouvent hors de la cour.
Matériau(x) de gros-œuvre et mise en œuvre : calcaire ; moellon ; enduit
Matériau(x) de couverture : ardoise
Vaisseau(x) et étage(s) : rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; étage de comble
Parti d’élévation extérieure : élévation à travées
Type de la couverture : toit à longs pans ; croupe
Technique du décor : sculpture
Représentation : ornement géométrique : cercle ; ornement architectural : écu, balustre
Précision sur la représentation : Portails à piliers ornés d’écus et de cercles.
Lucarne ornée de pilastres, d’une corniche et d’un fronton triangulaire pourvu de trois amortissements.
Bâtiment accolé au logis surmonté d’une balustrade.
État de conservation : inégal suivant les parties

Intérêt de l’œuvre

Œuvre repérée, propriété d’une personne privée

En images…

8 Rue du Château, Essouvert, France

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