Données issues de l’inventaire du patrimoine des Vals de Saintonge.
Historique
Commentaire historique : L’église Saint-André porte les traces de plusieurs périodes de construction. L’abside et la façade occidentale semblent dater du 11e siècle, et les ouvertures de celle-ci pourraient être le résultat d’un remaniement du 12e siècle. Les murs gouttereaux, les voûtes de la nef et le clocher ont été construits, sur plusieurs campagnes, au 12e siècle.
Des travaux, comme le voûtement sur croisées d’ogives de la nef, ont été réalisés à la fin du 12e siècle ou au début du 13e siècle. Les murs sont encore dotés de supports romans destinés, à l’origine, à recevoir une voûte en berceau.
De la période romane se distinguent, en plus des supports d’une voûte, une corniche sculptée d’une frise, située sur le chevet, et des chapiteaux et modillons sculptés pour la plupart d’animaux, de têtes humaines et de végétaux.
La cloche de cette église, qui a pour patronyme Frédéric, a été fondue en 1737, et porte l’inscription : Monsieur le prince de Talmont a été parrain et madame la princesse de Talmont a été marraine. M. Gilbert curé. Seguin Parfait Lebrun m’a faite en 1737. Un des vitraux est daté de 1898.
Datation(s) principale(s) : 11e siècle ; 12e siècle ; 13e siècle
Description
Commentaire descriptif : L’église d’Annepont se compose d’une façade occidentale, assez sobre, percée d’un portail à deux voussures moulurées, dont la supérieure est ornée d’un motif de corde. Un des chapiteaux de la voussure inférieure est sculpté de végétaux. Ce portail est surmonté d’une petite baie romane, et encadré de deux contreforts plats. La partie droite de la façade est dotée d’une sorte de reposoir, ou autel, placé dans une niche, dont la partie haute est trilobée.
La nef, à quatre contreforts sur sa façade sud, est percée de petites fenêtres romanes. La corniche est portée par des modillons sculptés, alternant têtes humaines et cylindres.
La première travée du choeur supporte un clocher rectangulaire, à toit à longs pans en tuile creuse. Ce dernier, probablement mutilé, possède quatre ouvertures rectangulaires sous la toiture. La seconde travée du choeur est dotée d’une corniche sculptée de tiges de rinceaux autour de feuilles nervurées. Les modillons soutenant cette corniche font apparaître un harpiste et des motifs végétaux.
L’abside, semi-circulaire, est dotée de contreforts-colonnes, à chapiteaux sculptés de végétaux et d’animaux. L’un est sculpté de deux fois deux lions se faisant face, chacun tenant une patte levée, et un autre présente deux oiseaux à becs crochus, à ailes déployées et au corps rond couvert de plumes disposées en écailles. La corniche de cette abside est sculptée d’une frise d’entrelacs. Les modillons supportant cette corniche alternent personnages humains, animaux et végétaux. Ainsi se retrouvent, entre autre, un acrobate, une tête de loup, deux canards, et deux sirènes. Entre les contreforts-colonnes de l’abside sont percées des petites fenêtres romanes, reliées entres elles par un bandeau sculpté en partie d’une frise de feuilles croisées.
À l’intérieur de l’église, les deux travées de la nef comportent d’anciens piliers romans supportant des doubleaux, et sur des culots se situent le départ de croisées d’ogives. La deuxième travée du choeur est dotée de sa voûte primitive en berceau.
Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : calcaire ; moellon ; pierre de taille
Matériau(x) de couverture : tuile creuse
Parti de plan : plan allongé
Vaisseau(x) et étage(s) : 1 vaisseau
Type de la couverture : toit à longs pans
Technique du décor : sculpture
Représentation : ornement architectural : corde ; ornement géométrique : rinceau, entrelac : ornement végétal : feuille ; ornement animal : lion, oiseau, loup, canard, sirène ; ornement figuré : tête d’homme, homme
Précision sur la représentation : Voussure supérieure du portail ouest, sculpté d’un décor de corde.
Chapiteau de la voussure inférieure du portail ouest, sculpté d’un décor végétal.
Corniche de la nef, supportée par des modillons sculptés de têtes humaines et de cylindres.
Corniche de la deuxième travée du choeur, sculptée de tiges de rinceaux et de feuilles nervurées. Modillons de la corniche sculptés de motifs végétaux et d’un harpiste.
Chapiteaux des contreforts-colonnes de l’abside, sculptés de lions se faisant face, d’oiseaux à becs crochus, à ailes déployées et au corps rond couvert de plumes disposées en écailles, et de décors végétaux. Corniche de l’abside, sculptée d’une frise d’entrelacs. Modillons supportant la corniche, sculptés d’un acrobate, d’une tête de loup, de deux canards et de deux sirènes. Fenêtres de l’abside reliées entres elles par un bandeau sculpté d’une frise de feuilles croisées.
Chapiteaux à l’intérieur de l’église, sculptés d’animaux, de têtes humaines et de motifs végétaux.
Inscription(s) portée(s) sur l’édifice : Monsieur le prince de Talmont a été parrain et madame la princesse de Talmont a été marraine. M. Gilbert curé. Seguin Parfait Lebrun m’a faite en 1737 : sur la cloche de l’église.
Intérêt de l’oeuvre
Date(s) et nature de la protection MH : 1907/01/21 : classé MH
Précisions sur la protection : Eglise : classement par arrêté du 21 janvier 1907.
Oeuvre repérée
En images…
