Logis, château d’Annezay

Le logis d'Annezay

Données issues de l’inventaire du patrimoine des Vals de Saintonge.

Historique 

Commentaire historique :
A l’origine, il est dit qu’une ferme fortifiée du 11e siècle se trouvait à l’emplacement du château actuel. François Bouchard, seigneur d’Annezay, apparaît au début du 16e siècle sur le domaine, à une époque où le logis et l’escalier à vis sont certainement ajoutés ou modifiés.
Au 17e siècle, la famille David récupère le château, famille dont la pierre tombale du chevalier David se trouve dans l’église de la commune.
Au milieu du 18e siècle, en 1761, le domaine est vendu au marquis François de Beaucorps de La Bastière, qui émigra et vendit le domaine comme bien national en 1794 au notaire d’Annezay. La Révolution terminée, ce dernier revendit le château à la même famille de Beaucorps qui sera propriétaire pendant environ un siècle, faisant du domaine l’exploitation agricole et viticole la plus importante du secteur. La date de 1755, portée au-dessus de la porte permettant l’accès au jardin, indique la réalisation de restaurations ou d’adjonctions au milieu du 18e siècle.
Le plan cadastral de 1829 mentionne des bâtiments mais l’aile sud ne sera édifiée que dans la 2e moitié du 19e siècle. Des restaurations seront effectuées dans la 2e moitié du 20e siècle.

Datation(s) principale(s) : 16e siècle (?) ; milieu 18e siècle ; 2e moitié 18e siècle ; 1ère moitié 19e siècle
Datation(s) secondaire(s) : 2e moitié 20e siècle
Date(s) : 1755
Justification de la datation : porte la date

Description

Commentaire descriptif : 
On accède au domaine par deux portails découverts, le premier au sud dont les piliers sont surmontés de décorations, le second à l’ouest dont la forme carrée des piliers reste brute. Le domaine se compose d’un logis à l’est et de dépendances alignées au nord, au sud et à l’ouest. La façade ouest du logis est ordonnancée à trois travées sur trois niveaux. Elle est percée de meurtrières au premier niveau et surmontée d’une corniche moulurée.
La porte centrale à corniche et imposte est encadrée de pilastres. A droite de la façade, une tour hexagonale percée de meurtrières est le support d’une bretèche qui protège une porte comblée à accolade et écusson. A droite, une porte à linteau cintré délardé ouvre sur une cave. La façade est s’organise sur six travées et trois niveaux. Elle est accolée au sud d’une tour circulaire percée de meurtrières, avec baies et pierre d’évier à chaque niveau, et deux trous de pigeonnier au niveau supérieur. La façade nord du logement offre deux baies comblées dont la plus grande est surmontée d’un arc de décharge en moellons.
Au nord du logement, on retrouve l’emplacement de l’ancien four à pain, ainsi que la buanderie et l’alambic. L’eau nécessaire à leur fonctionnement était puisée dans le vivier grâce aux deux chevrons conservés de chaque côté de la baie. Le vivier maçonné est séparé en deux par un mur en moellons, un lavoir était présent à l’extrémité nord, et une pompe apparaît au sud.
Les dépendances au sud, correspondant à la partie ajoutée dans la 2e moitié du 19e siècle, abritent un ancien logement avec une pierre d’évier, ainsi qu’un ancien chais et un puits. Côté sud, la façade est à deux travées sur deux niveaux. Dans les dépendances au nord, on retrouve certainement un ancien logement par la présence d’un appuis mouluré, une grange, une cellule charentaise à une travée devancée d’une pompe, un hangar, ainsi qu’une étable et un chais dans le retour ouest. De l’autre côté du portail ouest, des toits à bêtes, une étable et un hangar récent sont accolés. À l’est du hangar une porte, au-dessus de laquelle est gravée la date de 1755, donne accès au jardin. Un toit à poules délimité par un mur de clôture est adossé au mur de clôture du domaine.


Matériau(x) de gros-œuvre et mise en œuvre : calcaire ; moellon ; enduit
Matériau(x) de couverture : tuile creuse
Vaisseau(x) et étage(s) : étage de soubassement ; rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; étage en surcroît
Parti d’élévation extérieure : élévation ordonnancée
Type de la couverture : toit à longs pans ; croupe
Emplacement, forme et structure de l’escalier : escalier de distribution ; escalier dans-œuvre : escalier en vis sans jour ; en maçonnerie
Typologie : Ferme à bâtiments organisés ; maison de maître ; cellule charentaise (3) ; en retrait de la rue ; 3 travées ; sans travée (2) ; 1 travée ; porte centrale (2) ; porte décentrée (2) ; dépendances accolées ; portails découverts ; cour ouverte ; cour fermée.
État de conservation : restauré ; bon état

Intérêt de l’œuvre

Œuvre repérée

Situation juridique

Statut de la propriété : propriété d’une personne privée

En images…

Annezay, France

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